On se rend compte de l’importance de voir, quand sa vue décline de jour en jour.
Par mesure de sécurité, je prends le train pour aller jusqu’à Nantes. Rien de plus facile de
prendre son billet par internet, avec les adaptations nécessaires à ma vue.
Train Vernon Paris, tout va bien, même si j'ai du mal à distinguer les lignes d’écritures de couleur
sur le tableau des départs. Pas d'impact, une seule ligne pour Paris, à l'horaire du billet.
Puis vient le moment de prendre le métro L13. Ligne que j'ai déjà prise, plusieurs fois pour aller Ã
Rennes.
Mais c’était sans compter, ma vision déficiente. Difficultés à lire les panneaux d’affichage. Je sais il
faut aller à l’autre bout de la gare, alors c’est parti.
Mais arrivée dans les entrailles du métro, tout se bouscule dans ma tête. Je ne me repère plus. A
droite, à gauche, je suis bousculée avec ma valise et mon sac à dos. Je m’arrête j’essaie de lire
sur les plans…
Faut il encore descendre ?
La vue n’est pas le seul objet pour voir, il sert à se repérer. Bon sang !!! Ou est la Ligne 13,
direction Montrouge !!!
Suis-je en train de follir, allez, encrage, on se recentre. Tu ne peux pas lire, le hall grouille
d’individus de toute sorte. Trouver la bonne proie qui pourra me sauver. Le temps m’est compté,
j’ai une correspondance pour Montparnasse. Enfin je la trouve, cette charmante personne qui va
m’aider. Une femme d’un certain âge, ou d’un âge certain, très parisienne avec son manteau en
fausse fourrure. Je l’accoste poliment. Elle m’indique avec un grand sourire rassurant qu’il faut
que je descende encore d’un étage. J’aurais eu le temps, je lui aurais fait la bise.
Me voici au bon niveau, je prends la ligne 13.
Arrivée à station Montparnasse, pas le temps de flâner, il ne me reste que 10mn.
Je demande mon chemin, car je suis perdue dans les méandres des couloirs.
J’arrive enfin gare Montparnasse. Et là encore des écrans. J’arrive à distinguer mon horaire, et la
ligne est voie numéro 7. Trouver la voie, ce que j’ai fait facilement, car écriture blanche sur
panneau noir, et non l’inverse (difficultés supplémentaires pour les malvoyants, dont je fais
désormais partie) !!!
J’ai appris par cœur le numéro de mon wagon et de mon siège, qu’elle bonne idée !!
Je me suis installée 5mn avant le départ.
Ouf, soulagée.
Parcours du combattant, mais j’y suis arrivée.
Fière de moi.
Vivre avec un handicap invisible est difficile, mais quand on en cumule 2, il est d’autant plus
difficile de s’adapter. Ne rien lâcher !!!
Trouver des compensations, pas toujours aisé, mais très fatiguant !!!
Une pensée à toutes les personnes ainsi que leurs aidants qui vivent au quotidien le handicap,
qui soit invisible ou non.
On se rend compte de l’importance de voir, quand sa vue décline de jour en jour.
Par mesure de sécurité, je prends le train pour aller jusqu’à Nantes. Rien de plus facile de
prendre son billet par internet, avec les adaptations nécessaires à ma vue.
Train Vernon Paris, tout va bien, même si j'ai du mal à distinguer les lignes d’écritures de couleur
sur le tableau des départs. Pas d'impact, une seule ligne pour Paris, à l'horaire du billet.
Puis vient le moment de prendre le métro L13. Ligne que j'ai déjà prise, plusieurs fois pour aller Ã
Rennes.
Mais c’était sans compter, ma vision déficiente. Difficultés à lire les panneaux d’affichage. Je sais il
faut aller à l’autre bout de la gare, alors c’est parti.
Mais arrivée dans les entrailles du métro, tout se bouscule dans ma tête. Je ne me repère plus. A
droite, à gauche, je suis bousculée avec ma valise et mon sac à dos. Je m’arrête j’essaie de lire
sur les plans…
Faut il encore descendre ?
La vue n’est pas le seul objet pour voir, il sert à se repérer. Bon sang !!! Ou est la Ligne 13,
direction Montrouge !!!
Suis-je en train de follir, allez, encrage, on se recentre. Tu ne peux pas lire, le hall grouille
d’individus de toute sorte. Trouver la bonne proie qui pourra me sauver. Le temps m’est compté,
j’ai une correspondance pour Montparnasse. Enfin je la trouve, cette charmante personne qui va
m’aider. Une femme d’un certain âge, ou d’un âge certain, très parisienne avec son manteau en
fausse fourrure. Je l’accoste poliment. Elle m’indique avec un grand sourire rassurant qu’il faut
que je descende encore d’un étage. J’aurais eu le temps, je lui aurais fait la bise.
Me voici au bon niveau, je prends la ligne 13.
Arrivée à station Montparnasse, pas le temps de flâner, il ne me reste que 10mn.
Je demande mon chemin, car je suis perdue dans les méandres des couloirs.
J’arrive enfin gare Montparnasse. Et là encore des écrans. J’arrive à distinguer mon horaire, et la
ligne est voie numéro 7. Trouver la voie, ce que j’ai fait facilement, car écriture blanche sur
panneau noir, et non l’inverse (difficultés supplémentaires pour les malvoyants, dont je fais
désormais partie) !!!
J’ai appris par cœur le numéro de mon wagon et de mon siège, qu’elle bonne idée !!
Je me suis installée 5mn avant le départ.
Ouf, soulagée.
Parcours du combattant, mais j’y suis arrivée.
Fière de moi.
Vivre avec un handicap invisible est difficile, mais quand on en cumule 2, il est d’autant plus
difficile de s’adapter. Ne rien lâcher !!!
Trouver des compensations, pas toujours aisé, mais très fatiguant !!!
Une pensée à toutes les personnes ainsi que leurs aidants qui vivent au quotidien le handicap,
qui soit invisible ou non.

